3 AnimSNE Environnement

SNE

Canal public

Syllabus de formation
Ces fiches forment le contenu du syllabus technique à enseigner par les cercles organisateurs lors de la formation Animateur SAE et SNE.

Ces fiches sont à la disposition de tous les grimpeurs qui souhaitent s'informer et améliorer leur niveau MAIS, l'escalade est un sport à risques où une erreur technique peut causer de graves blessures : n'apprenez PAS UNIQUEMENT dans les livres ou sur le net, formez-vous dans les cercles du CAB et/ou par des moniteurs brevetés et recyclés!

Les fiches peuvent être imprimées et photocopiées pour un usage personnel en conservant la mention Club Alpin Belge (en pied de page). Ces fiches sont régulièrement améliorées (voir date de mise à jour).

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2. Anim SNE – Club Alpin Belge Chapitre 3 - novembre 2 014 page 2 de 8 D'autre part, pour toute action de chasse ou de bat tue, la circulation dans les bois et forêts est interdite aux jours et aux endroits où cette action présente un danger pour la sécurité des personnes. Ces chasses sont le plus souvent renseig nées par voie d'affiche au bord des chemins donnant accès à la forêt. En cas de doute, il est r ecommandé de prendre contact avec le cantonnement DNF concerné. Dans les forêts privées, c’est le propriétaire qui décide et c’est généralement « entrée interdite ». c) Le plan de secteur et le permis d’urbanisme Depuis les années 70, l’ensemble du territoire a ét é réparti en diverses zones par exemple zone d’habitat, zone forestière, zone de loisirs, zone a gricole, zone d’exploitation de carrières, etc. C’est le plan de secteur qui est maintenant consult able par tout citoyen sur le site « WalOnMap » (http://geoportail.wallonie.be/WalOnMa p). Chacune de ces zones a une destination particulière et les activités qui ne co rrespondent pas à cette destination sont interdites. Par exemple : dans une zone forestière, seules les activités en liaison directe avec la sylviculture ou la conservation des forêts sont aut orisées. Toute installation fixe doit faire l’objet d’un per mis d’urbanisme et le fonctionnaire vérifie notamment si cette installation est en conformité a vec la destination de la zone au plan de secteur. Depuis quelques années, l’administration d e l’urbanisme considère que l’installation de broches ou pitons pour sécuriser une voie d’escalad e est bien une installation fixe par le lien logique qui existe entre les broches, à savoir la v oie d’escalade. L’équipement d’une paroi rocheuse est donc soumis à permis d’urbanisme, même si c’est dans une propriété privée (au même titre que toute autre construction). Mais comm e cet équipement a une destination « sportive ou récréative », il n’est « automatique ment » accepté qu’en zone d’habitat ou zone de loisir. Comme les rochers ont eu la malheureuse idé e de s’installer en zone forestière ou naturelle et qu’il est difficile de prétendre que c et équipement a un rapport direct avec la sylviculture ou la conservation de la nature, le pe rmis ne pourra être accordé qu’avec une dérogation au plan de secteur. Dans les cas qui nou s concernent, ces dérogations sont accordées aux fédérations gestionnaires dans l’intérêt public , en l’espèce pour favoriser la pratique sportive sans qu’il s’agisse d’intérêt privé ou com mercial. Un permis d’urbanisme est accordé sans limite de temps, en tout cas il couvre la « vi e » de l’installation. Dans les massifs non gérés par une fédération et donc probablement sans permis d’urbanisme, les voies d’escalade qui s’y trouvent sont « illégales ». d) L’utilisation d’une falaise rocheuse pour une activ ité sportive et le permis d’environnement L’aménagement et l’utilisation d’une paroi rocheuse dans un but sportif ou récréatif est une activité également soumise à permis d’environnement (anciennement permis d’exploitation) qui examine l’impact de cette activité sur l’environnem ent en général (eau, air, nuisances sonores, ... ) et en particulier les effets sur l’homme, la fa une, la flore, le sol, le paysage, les biens matériels et le patrimoine culturel. Ce permis est donc indispensable, même si l’installation est dans un site privé. Si le site se trouve dans une z one Natura 2000, il faut réaliser une Evaluation Appropriée des Incidences montrant que l’activité n ’a pas d’incidence préjudiciable significative sur les habitats visés par le classem ent du site en Natura 2000. Le permis d’environnement est accordé pour une période de 20 ans maximum. Les premiers permis d’environnement obtenus par le CAB datent des année s 2004. Le DNF peut interdire l’escalade sur un site qui ne dispose pas d’un permis d’enviro nnement et verbaliser les contrevenants. e) Position des fédérations gestionnaires des rochers Puisque c’est une fédération (CAB, KBF ou UBS) qui introduit les demandes en tant que « locataire » et obtient les permis établis à son n om (le permis peut être cédé à une autre organisation, mais en prévenant les autorités), il ne fait aucun doute qu’aux yeux de l’administration, c’est la fédération gestionnaire qui est « responsable » de l’organisation de l’activité escalade sur ces rochers et ce dans tous ses aspects, dont en particulier le respect des conditions imposées dans les différents permis ou d ans d’autres textes légaux.

6. Anim SNE – Club Alpin Belge Chapitre 3 - novembre 2 014 page 6 de 8 rochers/pelouses calcaires. En dehors d’explication s générales, elle contient aussi des fiches sur certaines plantes et espèces animales de nos rocher s. a) La nature même des rochers Tout qui a un peu fréquenté les rochers ou les a ét udié en tant que géologue sait que malgré leur aspect imposant, les rochers sont par nature instab les et échappent au contrôle total de l’homme. Par les facteurs d’érosion naturels qui agissent en permanence, les rochers se fragilisent et des chutes de pierres, voire de blocs peuvent se produi re à chaque instant. En grimpant, vous devez rester prudents et tester les prises avant de vous pendre dessus. En cas de prise ou de pierre instable, ne les faites tomber que si vous êtes abs olument certains qu’il n’y a personne en dessous de vous et même plus loin car la pierre peu t rebondir ou rouler dans la pente. Sinon avertissez-en la fédération gestionnaire. Les fédérations gestionnaires organisent régulièrem ent pendant la période « hivernale » des entretiens et des peignages (action de contrôler et retirer les pierres instables), mais cela ne rendra jamais une paroi totalement sûre, des chutes de pierres resteront toujours possibles. Celui qui n’accepte pas cette évidence doit changer de sp ort ! b) Le réseau Natura 2000 Dans notre région, la nature est en très grande par tie façonnée par les activités humaines, il n’y a plus un seul m2 où celles-ci n’ont jamais eu lieu . Face à la perte alarmante de biodiversité, l’Union Européenne a décidé de réagir afin de sauve garder son patrimoine biologique. Le Réseau Natura 2000 se base sur deux directives, la Directive Oiseaux de 1979 et la Directive Habitats de 1992. Sur base d’une liste d’habitats n aturels et d’espèces représentant le patrimoine européen le plus menacé, chaque Etat membre a propo sé une série de sites permettant d’assurer la protection de ces espèces et habitats. Il ne s’a git pas d’une « mise sous cloche » de zones naturelles, mais de viser la cohabitation harmonieu se entre la diversité biologique et les activités humaines, avec cependant comme priorité de mainteni r et restaurer la biodiversité. En Région wallonne, ce sont 13% du territoire, soit plus de 2 20.000 ha qui sont concernés. La biodiversité n’est pas une lubie d’écolos, mais bien une nécessité qui concerne notre vie elle- même via les services qu’elle rend (pollinisation, dépollution, pharmacopée, etc.). Protéger et respecter la vie sous toutes ses formes est dès lor s non seulement un devoir, mais aussi un intérêt. La toute grande majorité des massifs rocheux grimpé s se trouvent dans un site Natura 2000, les autres sont le plus souvent en zone de carrière. Les mesures applicables dans un site Natura 2000 co mprennent des mesures générales et des mesures particulières en fonction des habitats prés ents et regroupés en Unités de Gestion avec des actes interdits, des actes soumis à autorisatio n et des actes soumis à notification. Les massifs rocheux sont principalement concernés par l es UG2 - milieux ouverts prioritaires, dont les pelouses calcaires et les UG6 – forêts priorita ires, dont les forêts de pente. Les mesures concernent cependant principalement l’agriculture e t la sylviculture. En ce qui nous concerne, les mesures contraignantes sont plutôt celles imposées dans le cadre des permis d’environnement et qui visent la préserv ation ou restauration des habitats rocheux, des pelouses calcaires et des forêts de pente. c) Les habitats ouverts Dans les habitats ouverts protégés par Natura 2000, il y a en ce qui nous concerne, les habitats « végétation des parois rocheuses » (habitats 8210 et 8220) et « pelouses calcicoles » (habitats 6110 et 6210). L’habitat « éboulis » (habitats 8150 et 8160) ne se rencontre généralement que sur des surfaces si minuscules qu’on ne peut les re prendre comme tels. i. Pelouses calcicoles : la flore « caractéristique » de ces habitats souffre des diverses menaces dont les principales sont dans nos contrées l’embro ussaillement qui peut mener jusqu’à la reforestation et le développement des plantes invas ives. Des plantes plus vigoureuses ou invasives supplantent ainsi les plantes pionnières qui disparaissent peu à peu. Auparavant, les habitudes agro-pastorales dont le pâturage des chèv res et moutons prévenaient la prolifération de ligneux, mais ce n’est plus le cas actuellement. Il faut donc pour restaurer et préserver ces habitats très menacés lutter contre l’embroussaille ment par des tontes bien ciblées et

4. Anim SNE – Club Alpin Belge Chapitre 3 - novembre 2 014 page 4 de 8 Actuellement, il n’y a pas encore de normes fixées par le gouvernement en rapport avec cet article 38. b) L’Adeps et les moniteurs sportifs Le ministre qui a le sport dans ses compétences dis pose d’une administration au sein de laquelle on retrouve le Service Général des Sports (Adeps) a vec différentes directions dont les Centres Sportifs, le Sport pour Tous et la Direction Vie Fé dérale où on trouve le Service Formation des Cadres Sportifs. Le cadre sportif à vocation pédagogique a pour fonc tions d’animer, initier, éduquer et entraîner. Ces différentes fonctions correspondent respectivem ent au moniteur initiateur, au moniteur éducateur et au moniteur entraîneur. Le gouvernemen t (Adeps) organise les cours généraux pour toutes les disciplines sportives (art 40) et d ésigne les fédérations ou associations habilitées à organiser les cours spécifiques (art 41). En mati ère d’escalade, le CAB est ainsi reconnu comme organisme de formation. Les cours spécifiques des moniteurs initiateur, éducateur et entraîneur sont ainsi dispensés par le CAB (après r éussite des cours généraux) et le brevet est ensuite homologué par le gouvernement (Adeps) (art 41 § 4). Une formation animateur sportif peut être organisée pour autant qu’elle se limite à des modules clairement identifiés de la formation initiateur. A l’issue de la formation et de l’évaluation, le candidat reçoit un brevet fédéral et non un brevet homologué par l’Adeps, ce qui n’empêche que cette formation est reconnue par l’Adeps puisqu e faisant partie de la formation initiateur. Dans le cadre européen, le processus de Bologne a p our objet de rapprocher les systèmes d’enseignement supérieur (universitaire et hautes é coles) des différents pays membres pour pouvoir les intégrer dans « l’Espace Européen de l’ Enseignement Supérieur » et favoriser la mobilité des étudiants et enseignants entre les dif férents pays membres. Dans le même esprit, pour promouvoir la mobilité des citoyens au sein de l’UE et faciliter l’éducation et la formation tout au long de la vie , le Cadre Européen des Certifications (CEC) a pour tâche d’établir un lien entre toutes les forma tions nationales (donc aussi sportives) en se basant sur une échelle de 8 niveaux. Il s’agit donc en ce qui concerne le sport d’établir à l’échelle européenne une « équivalence » entre les différents brevets de moniteur sportif et en ce qui nous concerne les brevets initiateur, éducateur et entraîneur et leurs « équivalents » dans les autres pays comme par exemple les BE (Brevets d’Eta t) en France, les guides, etc. c) Le CAB, fédération sportive et l’Animateur SNE En tant que fédération sportive, le CAB est tenu de promouvoir au maximum la sécurité dans les activités organisées par les cercles, mais auss i dans la pratique individuelle. Dans ce but, le Conseil d’Administration du CAB a décidé d’organise r un niveau Animateur sportif, à l’instar de ce qui est fait dans d’autres fédérations sporti ves. Ce niveau d’Animateur est par ailleurs un excellent tremplin pour suivre ensuite la formation de moniteur initiateur. Après une évaluation pratique par des moniteurs, do nt une moitié est désignée par la fédération et l’autre par le ou les cercles proposant des cand idats, le candidat ayant réussi peut faire un stage de fin de formation dans un club de la fédéra tion. Suite à la réussite de l’évaluation et du stage le CAB décerne un certificat capacitaire d’an imateur en SNE, dont la durée de validité est de 5 ans. Cette durée de validité est chaque fois p rolongée après avoir suivi un recyclage. Les compétences de l’Anim SNE sont limitées et infé rieures à celles du moniteur initiateur. - PAS d’homologation de l’Adeps et donc PAS de titre de cadre sportif, l’Anim SNE N’est PAS un moniteur, mais il peut « assister » un monit eur - Lors d’une activité d’un cercle du CAB. Le CAB ne p eut préjuger de l’acceptation par d’autres organismes, mais l’Adeps acceptera vraisem blablement des animateurs pour assister des moniteurs dans les Centres Sportifs - Comme bénévole (un défraiement reste possible selon les limites légales applicables aux bénévoles) ou comme salarié (dans le respect de la législation fiscale et sociale). Il n’y a actuellement pas de conditions légales d’accès à la profession de moniteur escalade

1. Anim SNE – Club Alpin Belge Chapitre 3 - novembre 2 014 page 1 de 8 CHAPITRE 3 : CADRE GENERAL DE L’ESCALADE EN SNE AVANT-PROPOS Même si les SNE se trouvent en « pleine nature » et que l’esprit qui anime généralement les grimpeurs est un esprit de « liberté », nous vivons dans une société avec ses règles, ses lois, ses « assurances », etc. Nous pouvons le regretter, mais nous devons le s respecter et il est donc nécessaire de connaître ces divers aspects réglementaires qui concernent notre sport. Le SNE, notre « terrain de sport », n’est pas une s alle d’escalade à l’air libre, mais un milieu natur el que nous devons partager avec d’autres humains (gri mpeurs ou non grimpeurs) et d’autres êtres vivants (faune et flore). Ce partage « harmonieux » est à la base de la « climbing attitude ») 1. ENVIRONNEMENT LEGAL a) Le droit de propriété – convention d’escalade En Belgique, il n’y a aucun m2 de terrain qui n’app artienne pas à quelqu’un, il y a TOUJOURS un propriétaire. Ce propriétaire peut être un parti culier, une société ou même un pouvoir public (commune, région,...). Dans les 2 premiers cas, pas d e doute, il s’agit bien d’une propriété privée, mais même dans les 2 derniers cas, il s’agi t de la propriété privée d’une autorité publique. Personne ne peut entrer dans une propriét é privée sans l’accord du propriétaire, qu’il soit privé ou public. Le seul « domaine public » su r lequel tout le monde peut aller sans autorisation particulière est l’ensemble des routes , rues et « parcs publics », mais pas l’ensemble des bois et forêts. Pour les principaux massifs d’escalade, le CAB (ou le KBF, UBS, ...) a conclu une convention particulière avec le propriétaire pour que les grim peurs puissent accéder aux rochers et y pratiquer l’escalade. Chaque convention est particu lière, si quelques conventions sont heureusement faites à titre gratuit, la plupart des conventions prévoient le paiement d’un « loyer annuel », cela concerne aussi bien des rochers appa rtenant à des privés que des rochers appartenant à un pouvoir public. Pour les massifs sans convention, il n’y a probable ment pas d’autorisation générale accordée par le propriétaire et chaque grimpeur devrait en c onséquence obtenir une autorisation individuelle. b) Le code forestier La forêt « domaniale » est la forêt qui appartient à la Région wallonne ou à l’Etat belge. Cette forêt est administrée par le Département Nature et Forêts du SPW (Service Public de Wallonie). Les autres forêts appartenant à une personne morale de droit public (principalement commune, mais aussi CPAS ou Fabriques d’Eglise) sont en fait également supervisées par le DNF. Ces forêts sont soumises au Code forestier (Décret du 1 5 juillet 2008 relatif au Code forestier). En matière d’accès de ces forêts au public : - les véhicules à moteur ne sont autorisés que sur le s routes et chemins ou sentiers balisés à cet usage - les cyclistes, skieurs et conducteurs d’animaux de trait ne sont autorisés que sur les routes et chemins ou sentiers balisés à cet usage - l’accès des piétons est interdit en dehors des rout es, chemins et sentiers. Le piéton ne peut donc, sans autorisation particulière, quitter un se ntier pour traverser la forêt : par exemple l’organisateur d’une course d’orientation doit disp oser d’une autorisation spéciale du DNF qui autorise le « à travers tout ». Il en va donc a ussi du grimpeur qui accède ou redescend d’un rocher ! Le Code forestier prescrit également que le Gouvern ement peut temporairement limiter ou interdire la circulation en cas d'incendie, de mena ce pour la faune et la flore, de risque de perturbation significative de la quiétude de la fau ne, ou pour des raisons d'ordre sanitaire ou liées à la sécurité des personnes. Le Gouvernement fixe les modalités de limitation et d'interdiction de la circulation.

3. Anim SNE – Club Alpin Belge Chapitre 3 - novembre 2 014 page 3 de 8 Le CAB a, dans ce cadre, rédigé deux documents qui sont d’application pour toute personne (de quelque fédération ou nationalité que ce soit) accédant à un site d’escalade géré par le CAB, il s’agit : - Règles générales applicables sur tous les massifs g érés par le CAB - Equipement des SNE gérés par le CAB Ces deux documents sont consultables sur le site www.clubalpin.be / rochers / règles et conseils D’autre part comme les fédérations assument seules l’ensemble des frais liés à la gestion du site (location, frais de permis, entretien et équipement ), il est normal que les « utilisateurs » participent à ces frais, motif pour lequel l’accès des rochers est réservé aux membres de la fédération gestionnaire et aux membres des autres f édérations par réciprocité. C’est donc une première raison pour un grimpeur de se faire membre et logiquement en tant que grimpeur francophone, d’un des clubs du Club Alpin Belge qui est la fédération gérant la majorité des rochers en Wallonie. f) Responsabilité civile Chacun est responsable des dommages qu’il cause à a utrui. Même sans faute intentionnelle votre responsabilité pourrait être mise en cause, c ’est ce qu’on appelle la « responsabilité civile ». La plupart des citoyens sont couverts par une assurance familiale, mais cette assurance ne couvre pas toutes les activités et notamment les risques liés à l’escalade sont généralement exclus, tout comme l’alpinisme, la spéléo, etc. Il est cependant lors de ces activités plus encore que dans la vie courante nécessaire d’être couvert car les conséquences peuvent être dramatiques : les dommages et les coûts médicaux pe uvent très vite atteindre des montants très importants. En étant membre du CAB, vous êtes couve rts en responsabilité civile, une seconde bonne raison pour un grimpeur de se faire membre. Pour un animateur SNE qui encadre bénévolement au p rofit d’un cercle, la jurisprudence actuelle montre que la recherche de responsabilité en cas d’accident se tourne généralement vers l’organisation, donc le cercle ou club, plutôt que vers le bénévole en tant qu’individu. Une bonne raison est sans doute l’existence au niveau d e l’organisation d’une assurance qui peut intervenir ! Il en va bien sûr différemment vis-à-v is d’un encadrant « professionnel » dont la responsabilité sera plus rapidement engagée. Il exi ste la possibilité d’une assurance « moniteur sportif » à faible coût auprès de certaines compagn ies d’assurance ou via l’UPMM, même si cette assurance vise plutôt les moniteurs indépenda nts ou salariés. 2. ENVIRONNEMENT SPORTIF a) Le décret sportif L’organisation du sport dans notre région est une c ompétence de la Communauté Française et est régi par un décret du 8 décembre 2006 qui fixe l’organisation et le subventionnement du sport. Le décret détermine deux niveaux : la fédération (l e CAB) et les cercles (que nous appelons communément les « clubs » avec leurs membres), qui ont chacun leurs droits et obligations. Sécurité : l’article 4 stipule « Les cercles prennent les mesures pour assurer la sé curité de leurs membres, des accompagnateurs, des spectateurs ou de tout autre participant lors des activités qu'ils organisent. Ces mesures concernent tant les équipements utilisés que les conditions matérielles et sportives d'organisation. » Encadrement : l’article 8 stipule « Les cercles doivent garantir à leurs membres un encadrement suffisant en nombre et formé conforméme nt aux connaissances et exigences les plus récentes notamment en matière de méthodologie et de pédagogie sportive. Ils ont pour obligation de respecter les normes minimales fixées , le cas échéant, conformément à l'article 38 . » L’article 38, de son côté stipule : « Après consultation des fédérations et des associati ons sportives concernées, le Gouvernement fixe, en mati ère d'encadrement, des normes minimales tant qualitatives que quantitatives pour les discip lines qu'il détermine. »

5. Anim SNE – Club Alpin Belge Chapitre 3 - novembre 2 014 page 5 de 8 - Pour une pratique d’initiation, uniquement dans des voies équipées, sans situation complexe pouvant résulter d’une défaillance du ou des second s, sur un massif d’une hauteur maximale de 150 mètres et dont l’accès aux secours est aisé - L’Anim SNE ne peut emmener que maximum 3 personnes dans une voie de plusieurs longueurs, chaque personne se trouvant au bout d’un brin de corde (flèche) - L’Anim SNE peut contrôler un certain nombre de moul inettes proches l’une de l’autre selon les directives du moniteur. - L’Anim SNE peut prendre un groupe de maximum 5 pers onnes en via ferrata d’initiation, de difficulté technique moyenne et sans engagement (échappée facile ou faible hauteur permettant de descendre une personne jusqu’au sol e n une seule longueur de corde) - A titre individuel, sans moniteur présent, l’Anim S NE n’a pas de compétence officielle d’encadrement. Ses connaissances techniques sont ce pendant un gage de plus de sécurité pour les personnes avec lesquelles il grimpe. d) Divertissements actifs Sur base de la loi de 1994 concernant la sécurité d es biens et services, un Arrêté Royal a été pris en 2004 sur l’organisation des divertissements acti fs afin de protéger les « consommateurs ». Un divertissement actif est une activité récréative ou délassante proposée à un con sommateur et où ce dernier doit participer activement, fourni r des efforts physiques et recourir à une certaine connaissance, aptitude ou technique . L’escalade répond donc à cette définition, mais l’A R exclut expressément les activités organisées par un club sportif pour ses affiliés, p our autant que ces activités tombent dans le cadre sportif qui les caractérise en temps normal. L’affiliation implique que le sport est en principe pratiqué plusieurs fois par an. En clair un cercle du CAB qui organise POUR SES MEM BRES une sortie escalade n’est pas soumis à cet AR, mais si c’est un cercle de footbal l qui organise une sortie d’escalade, le club de football est soumis à l’AR ! De même si le cercl e du CAB organise pour ses membres une activité de kayak (sport non repris dans les statut s du CAB), il s’agit d’un divertissement actif. Si lors d’une activité organisée pour ses membres, un non-membre demande à pouvoir participer dans le but de faire connaissance avec l ’escalade et éventuellement devenir membre, cela peut se faire sous forme d’invitation sans êtr e directement soumis à cet AR. Par contre si l’activité d’escalade est organisée a u profit principalement de non-membres (comme une journée Portes Ouvertes), l’activité est bien soumise à cet AR. L’obligation la plus contraignante est d’avoir effe ctué une analyse de risques par écrit et d’avoir ce document à disposition lors de la tenue de l’act ivité. Il faut bien sûr également un responsable de l’activité qui met en place un encad rement de qualité. e) « Avantages » compris dans la cotisation CAB (cotis ation pleine) - En dehors de l’accès aux rochers et de la couvertur e en responsabilité civile déjà cités, - Assurance individuelle frais médicaux en cas de ble ssure - Secours en montagne (attention, PAS le rapatriement après l’accident !) - Généralement accès aux activités de votre club et d e la plupart des autres clubs/cercles - Ristourne dans les refuges gérés par un club membre du Fonds des Refuges - Accès à des informations spécifiques : revue trimes trielle Ardennes et Alpes, bibliothèque, conseils divers, secrétariat, ... 3. ENVIRONNEMENT NATUREL Les rochers présents en Wallonie représentent un mi lieu naturel tout-à-fait particulier et une richesse biologique à conserver et à protéger. Le C AB a contribué à l’élaboration d’une brochure « Les Rochers, un univers habité à partage r » éditée par le LIFE Hélianthème. Cette brochure a été distribuée à tous les membres du CAB avec l’Ardenne et Alpes n° 177 à l’automne 2013. Cette brochure est également dispon ible sur le site Internet du CAB, onglet

7. Anim SNE – Club Alpin Belge Chapitre 3 - novembre 2 014 page 7 de 8 l’enlèvement des ligneux. La première restauration qui a eu lieu est le travail réalisé depuis les années 90 par Guy Bungart sur la pelouse du som met des 5 Ânes. ii. Parois rocheuses : la flore caractéristique s’incru ste dans les fissures avec un enracinement profond ou sur les petits replats, mais il faut aus si ajouter les mousses et lichens qui se collent sur la surface des rochers. Les menaces principales sont l’ombrage des arbres pour les petits rochers ou leur partie basse et l’envahissement par le lierre, les ronces, autres ligneux et plantes invasives. Dans les zones grimpées non déve rsées, avec de nombreux replats et fissures, s’il est nécessaire que les prises utilis ées pour l’escalade soient libres de végétation, il faut laisser les plantes typiques dans les autre s « prises » qui ne sont pas utilisées. Plus les parois sont compactes et verticales, voire déversée s et moins il n’y aura de possibilité pour la végétation de s’y implanter. En contrepartie du « n ettoyage » des zones grimpées, les mesures des permis d’environnement demandent que des zones du rocher restent non grimpées, mais entretenues, soit débarrassées du lierre, ronces, a utres ligneux et plantes invasives, il en va de même des espaces entre les voies d’escalade. d) Les habitats forestiers L’habitat le plus sensible est la forêt de pente (o u érablière de ravin – habitat 9180) qui occupe souvent les ravins situés entre les rochers. La pri ncipale mesure à prendre est de limiter les accès, éviter les traces sauvages et surtout les tr aces directes qui favorisent le ravinement et la destruction de cet habitat. Des sentiers sont créés et entretenus pour éviter « l’à travers tout ». Ils doivent par ailleurs être bien balisés, renforc és au besoin et former des lacets qui permettent d’éviter le ravinement. 4. CLIMBING ATTITUDE Le mouvement « Climbing Attitude » a été lancé par Béal en 2007 ( www.climbing-attitude.org ) avec plusieurs grimpeurs de très haut niveau pour favori ser une prise de conscience de la part des grimpeur s que les rochers sont un milieu naturel très riche q u’il faut absolument préserver et partager en harmonie avec les autres « locataires ». Ce terme a été repris par les fédérations belges par facilité dans le cadre de la brochure « Les rochers, un univers h abité à partager ». Quelques principes basés sur le respect mutuel ne devraient logiquement pas poser p roblème en suivant la maxime : « Soyez avec les autres comme vous voudriez que les autres soient av ec vous » Respect des propriétaires et gestionnaires - Être membre ou d’une fédération partenaire KBF, UBS , NKBV, ...(et avoir sa carte sur soi) - Prendre connaissance des règles applicables aux mas sifs gérés par une fédération, en ce qui concerne le CAB ces règles sont disponibles sur le site internet du CAB) - Lire sur le site même, le panneau info qui peut rep rendre des consignes particulières et les respecter (accès, interdictions permanentes et temp oraires, pas de bivouac, pas de feu, etc.) Respect des riverains - Se garer uniquement aux endroits prévus - Ne pas constituer de gêne pour les riverains - Reprendre ses déchets et même ne pas hésiter à rama sser ceux « oubliés » par un autre Respect des autres grimpeurs - Ne pas bloquer les voies avec des moulinettes perma nentes - Ne pas bloquer des voies en essayant sans cesse un passage assurément trop difficile pour son niveau (de plus les glissades répétées des chau ssons patinent énormément le rocher) - Ne pas faire des moulinettes dans les premières lon gueurs en empêchant l’accès aux longueurs suivantes, profitez d’avoir des voies de plusieurs longueurs pour « prendre de la hauteur » - Ne pas descendre en rappel quand d’autres grimpeurs sont en-dessous - Evitez autant que possible de faire tomber des cail loux (ou autre matériel) et prévenir si c’est le cas en criant « caillou » - Respecter le calme en évitant les cris, pas de radi o ou autres instruments de musique

8. Anim SNE – Club Alpin Belge Chapitre 3 - novembre 2 014 page 8 de 8 - Faites jouer les enfants un peu plus loin (le pied des rochers est un endroit particulièrement dangereux pour eux car ils n’ont généralement pas d e casque pour les protéger d’une chute de pierre toujours possible) Respect du rocher - Bien nettoyer ses semelles avant de grimper pour ne pas mettre de la boue sur le rocher et augmenter ainsi l’effet de patinage (cela vous aide ra aussi à moins glisser) - N’utilisez la magnésie que pour assécher vos mains au départ de la voie, cela n’est pas nécessaire à chaque pas. Utilisez-en avec parcimoni e, époussetez vos mains pour en laisser le moins possible sur le rocher, à cette fin la mag nésie en vrac est interdite, utilisez des boules de magnésie ou de la magnésie liquide. PAS d e tick marks ! La magnésie peut être interdite localement sur certains sites ou secteurs par des directives particulières. - En cas d’utilisation de coinceurs, ne pas les utili ser dans des fissures fragiles où vous risquez de casser le rocher (d’autant plus que dans ce cas, le coinceur ne retiendra pas votre chute) Respect de l’équipement en place - Ne faire de moulinette qu’aux endroits prévus et éq uipés de maillons rapides : si un relais n’est pas équipé de maillons rapides, c’est général ement parce qu’il faut continuer la longueur suivante et ne pas descendre en moulinette - Ne jamais mouliner directement sur une broche (ni s ur une plaquette ou une sangle !) Respect de la flore - Apprenez à reconnaître les quelques plantes protégé es les plus courantes que vous rencontrez dans les rochers et au pied de ceux-ci. - Apprenez également les quelques espèces invasives q ue vous pouvez enlever si vous avez la certitude de ne pas vous tromper. - Restez sur les chemins et sentiers bien tracés, ne coupez pas les lacets, ne descendez pas à travers tout - Ne pas piétiner ni arracher la végétation au pied d es rochers (inclus mousses, fougères, etc.) - Installer son matériel aux endroits communs déjà ut ilisés, sans agrandir la zone - Dans les voies d’escalade, ne nettoyez une prise de la végétation, de la mousse ou des lichens qu’en cas de réelle nécessité et certaineme nt pas en dehors des prises (participez aux activités organisées par la fédération pour l’entre tien et le nettoyage des voies d’escalade). - Lors des descentes en rappel et moulinette, évitez de piétiner les plantes en regardant où vous posez les pieds. - Eviter les rappels/moulinettes dans les zones avec des plantes à fleurs hautes car en rappelant la corde, celle-ci va décapiter les tiges . - Informez la fédération de la présence de végétation « gênante » dans une voie d’escalade ou de plantes invasives sur le site Respect de la faune - En cas de nidification, un périmètre de quiétude do it être respecté et des voies peuvent être temporairement fermées par des rubalises (selon les espèces, la nidification s’étend de février à juin). - Si vous trouvez un nid, informez-en la fédération a fin qu’elle puisse interdire la zone de façon temporaire avec des rubalises - Ne dérangez pas la faune dans les parties boisées q ue vous parcourez

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